Trente ans...
C'est l'âge que j'ai aujourd'hui. C'est assez beau, c'est un nombre rond. Et je peux pas vraiment me plaindre au niveau santé et capacités intellectuelles : je me sens au top, nonobstant quelques douleurs de dos parfois le matin quand je me lève (surtout quand j'ai trop dormi...). D'apparence, en tout cas, on me donne généralement pas plus de 26 ans.
Mais 30 ans, ça fait quand même bizarre à assumer. C'est pas comme 10 ans ou 20 ans. Symboliquement, ça marque le début de la maturité, l'authentique maturité. Je ne suis plus un enfant, plus un adolescent, pas même un adulescent ou un "djeunz". Je suis juste un adulte. Point barre. Avec rien qui me raccroche, normalement, avec ce monde que je viens de quitter.
Sauf qu'au fond de moi, je me sens encore jeune, encore adolescent parfois, et même enfant (ça m'arrive). Alors je me dis qu'au final, peu importe l'âge chronologique, avec son lot de significations sociologiques ; ce qui compte, c'est l'âge biologique et psychologique (et spirituel ?), celui que l'on me prête en me voyant. De ce point de vue, j'espère garder le plus longtemps possible mes 26 ans. J'espère rester jeune, quand bien même je serais vieux.
(Dans trois ans, j'aurai l'âge du Christ : j'espère ne pas finir pareil, cloué sur une croix ! Déjà que mes 30 ans tombent à Pâques, que je suis né un Jeudi Saint et que ma fiancée m'appelait "Jésus" lorsqu'on s'est rencontré, à cause de la barbe et des cheveux très longs que j'avais alors...).